Rendez-vous aux jardins ce samedi 6 et dimanche 7 juin.

Les jardins du Jura ouvrent leurs portes ce week-end et particulièrement le magnifique château de Cornod. Sept ans de restauration ont conduit ce château à l’excellence et durant ces deux jours, le parc de 80 ha et les jardins seront ouverts exceptionnellement. Vous pourrez découvrir le jardin Renaissance et la fontaine des quatre chevaux, le potager décoratif, la grotte préhistorique et la cascade, arpenter les 15 km d’allées, rêver au bord de la rivière anglaise et de l’étang.

Entrée gratuite.

Dédicace du livre « Chateaux du Jura » par Françoise Desbiez et Alain Michaud

Il pleut sur le Grandvaux car les sapins se languissent, ils m'attendent, ils m'espèrent, enfin bon, c'est plutôt moi qui les espère.
J'ai l'impression de revenir au monde, comme si Versailles était une longue parenthèse (très longue cette
fois-ci) en dehors de la vie. Parenthèse sans doute nécessaire pour écrire mais alors... écrire serait se mettre en dehors de la vie? Quelle horreur!

La Benoite qui est de plus en plus benoite se roule avec volupté sur le sac à dos. Elle ne le quitte plus depuis que je l'ai sorti. M'est avis qu'il sent le feu de bois, l'odeur des Chauvins, quoi! et que cela lui rappelle son
enfance. Sa petite madeleine à elle en quelque sorte. Je suis curieuse de la voir débarquer au pays. Et retrouver la grange et les autres chats. Y a rien à faire c'est une vraie grandvallière.

Les cartons sont cartonnés, les dossiers endossés, il n'y a plus qu'à charger et à prendre la route. Après, commencera le temps de l'été; peut-être que j'aurais à nouveau envie d'écrire.
Pour le moment, je ne veux rien que des sapins, les eaux du lac, les champs et du soleil. Peut-être qu'il fera beau et qu'on sera heureux... Allez savoir!

Elle est trop belle la Bienne, on continue...

Les souvenirs que je tiens d'elle sont des rives ombragées et fraîches, un moulin abandonné et un sentier qui grimpe, les eaux rapides des crues entre des roches austères, des cascades moussues, le romantisme des arbres morts... Et surtout l'envie d'y retourner pour goûter à nouveau le bonheur de sa force, le réconfort du sauvage... Il existe ici ou là des territoires fragiles, souvent ignorés, où se conservent des impressions légères et essentielles. Loin du quotidien qui somnole, on y retrouve des saveurs oubliées, des couleurs, des odeurs, l'appel de l'aventure, l'envie d'aller plus loin... Toutes choses que le monde trop souvent néglige par manque d'imprudence.